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Publications

La disparition de Jim Thompson

Première sélection du Prix Femina 2021 !

Somerset Maugham pensait que nos envies les plus profondes étaient aussi les plus révélatrices. Nos désirs les plus forts restaient souvent inaccomplis, le courage seul pouvait leur donner vie. Il était tard. Une voiture l'attendait au portail, stationnée devant la petite maison aux esprits couverts d’offrandes, chargés de protéger tous ceux qui vivaient et travaillaient ici. Il prit poliment congé en remerciant chacun. Puis il serra chaleureusement la main de son hôte en le regardant dans les yeux et lui dit que non seulement il possédait de très belles choses, mais, ce qui était plus rare, qu’il avait su « les arranger sans aucune faute de goût ». Il ajouta enfin – et rien à ses yeux n’avait plus de prix – qu’il avait eu l’impression ce soir de tenir dans le creux de sa main le personnage accompli d’un roman qu’il aimerait écrire.

Qui était Jim Thompson ? Homme d’affaires américain, né en 1906, il a mystérieusement disparu en mars 1967 en Malaisie alors que les Américains étaient très engagés au Vietnam et, plus généralement, dans la région. Connu pour sa collection d’oeuvres d’arts sud-asiatique, il est à l’origine du renouveau de l’industrie de la soie. Truman Capote ou Somerset Maugham furent ses hôtes.

Mais Jim Thompson est aussi un ancien membre de l’OSS, puis de la CIA, très au fait de la vie politique thaïlandaise et des agissements inavouables des services secrets américains dans cette partie du monde. A-t-il été assassiné ? S’est-il perdu dans la jungle implacable de Cameron Highlands ? Où a-t-il décidé de s’évaporer pour recommencer ailleurs une autre vie ? Sa maison à Bangkok, de toute beauté, est devenue un musée, et son histoire une légende parfois récrite par ceux qui avaient intérêt à ce qu’il disparaisse.

Vincent Hein, en enquêtant sur cette disparition, s’est passionné pour cette figure romanesque et ô combien troublante et il nous éclaire des zones d’ombre et d’Histoire.

https://www.arlea.fr/La-Disparition-de-Jim-Thompson

Revue Des Deux Mondes Vincent Hein

Laboratoire P4 : de la folie marchande à la faillite morale collective

Numéro : septembre 2020

Auteur : Vincent Hein

Sujet : Dossier : "L'épuisement français"

«Les contradictions capitalistes provoqueront des explosions, des cataclysmes et des crises au cours desquels les arrêts momentanés de travail et la destruction d’une grande partie des capitaux ramèneront par la violence le capitalisme à un niveau d’où il pourra reprendre son

cours. Les contradictions créent des explosions, des crises au cours desquelles tout travail s’arrête pour un temps, tandis qu’une partie importante du capital est détruite», écrivait Karl Marx dans ses manuscrits de 1857-1858 (1). Pour ce faire, il faut des lieux enfermant des hommes si avides de pouvoir et de profits que leurs comportements compulsifs ressemblent en tout point à ceux de toxicomanes entièrement absorbés par la recherche morbide de leur dose quotidienne. L’ambassade de France en Chine est située à Pékin, dans le district de Chaoyang, entre l’ambassade d’Israël et celle des États-Unis. Elle se trouve non loin d’une rue agréable, bordée de robiniers, de restaurants japonais et de bars à whisky ...

https://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/laboratoire-p4-de-la-folie-marchande-a-la-faillite-morale-collective/

Vincent Hein Kwai

Vous souvenez-vous du film de David Lean Le Pont de la rivière Kwai ; adapté d'un roman de Pierre Boulle ? Pour Vincent Hein, c'est une partie de son enfance - les soirées cinéma calé contre son père, près de la cheminée et devant la télévision. Alors, partir en Thaïlande sur les rives de la célèbre rivière, c'est plonger dans les eaux troubles de la mémoire.Là-bas, le spectacle touristique ne cache pas l'exubérance de la nature ni le souvenir des cruautés.

« Peintre subtil attaché aux détails, Vincent Hein évoque ce passé en n’oubliant rien. Aux images abominables qui l’obsèdent, il mêle des évocations délicates de l’odeur de la pluie et des couleurs de la Thaïlande, à 140 km de Bangkok, où l’ombre des morts s’est évanouie. »

Sébastien Lapaque. Le Figaro littéraire.

 

« Un roman touffu, ramifié, riche, grave ; nostalgique aussi d’un monde, celui de l’enfance, qui meurt en même temps que ceux qui nous l’ont offert : un grand-père, un père… »

Jean-Claude Perrier. Livres Hebdo.

 

« Un voyage extérieur qui se transforme en voyage intérieur. C’est magnifiquement écrit. »

Arnaud Viviant, Le Masque et la Plume, France Inter.

 

« Le style de l’auteur peut évoquer la manière de Modiano dans sa description méticuleuse des lieux de souvenir en Thaïlande. […] Vincent Hein est bien l’un de ces écrivains voyageurs dont il dresse, d’ailleurs, une liste instructive. »

Pierre Cochez. La Croix.

 

« Il y a de belles évocations du paysage, de la chaleur et de la jungle, un projet superbe de « géographie de la pluie » […] le plus remarquable est ailleurs. II s’agit en fait d’une sorte de mini-anthologie de l’horreur de la condition de prisonnier, telle qu’un gamin né dans les années 1970 peut se la figurer à travers une mémoire transmise par des aïeux. »

Jean-Noël Orengo. Transfuge.

 

« Son don pour la poésie, son intelligence très fine, l’empêchent de sombrer dans la niaiserie habituelle des récits de famille et des souvenirs d’exotisme : c’est un ravissement de chaque instant. »

Nicolas Ungemuth. Le Figaro Magazine.

 

« [Vincent Hein] enclenche un film intérieur, avec une grâce fluide, des fondus enchaînés et de longs plans fixes et vibrants. »

Philippe Garnier. Philosophie magazine.

 

« Kwaï est un livre merveilleux sur les horreurs de la guerre. Avec délicatesse et bonté, humour et poésie, Vincent Hein nous y fait passer d’Asie en Europe, dans quelques-uns des hauts lieux de la cruauté au XXe siècle – et, entre deux cercles de l’enfer, il nous donne refuge dans des coins tendres de sa mémoire. »

Le livre de chevet de Laurence Cossé. La Croix.

https://www.decitre.fr/livres/kwai-9782752911391.html

Vincent Hein Les flamboyants d'Abidjan

« Nous vivions, mes parents, ma soeur et moi, dans une maison blanche au sud d’Abidjan. Le quartier était connu pour être l’un des plus animés de la ville. La villa n’avait pas de volets mais des grilles d’hacienda protégeaient ses fenêtres. L’intérieur était continuellement rafraîchi par d’imposants climatiseurs. Dehors c’était un jardin tropical. Ici et là, avaient été plantés quelques bananiers, un caoutchouc luisant duquel tombait le cri d’oiseaux exaltés, des manguiers, un flamboyant et un papayer solide, avec ses feuilles en forme d’étoiles. Une haie d’hibiscus, d’impatiens de Zanzibar et de becs de perroquets nous servait de clôture et nous isolait de la vie africaine. »

Cette vie, l’enfant de huit ans la découvrira à travers les paysages et les saisons ; le bouillonnement des rues ; l’affection d’un couple de domestiques au service de sa famille ; l’humour et les drames, qui marqueront ses jeunes années.

https://www.decitre.fr/livres/les-flamboyants-d-abidjan-9782234081031.html

Vincent Hein L'Abre à singes

Du haut de ce grand mur rigoriste, dont la dalle usée et tiède rend la promenade agréable sous le pied, je prends plaisir à regarder les toits pointus, légers, sombres, hypnotiques et presque ondoyants, puisque vue d'ici la ville intérieure ressemble à une petite mer du Nord sous force quatre, qu'un simple mouvement de bras d'un Moïse bouddhiste suffirait à écarter ou à faire disparaître. Disparaître... Toujours ce sentiment à peine voilé, cette impression que rien n'existe vraiment, que tout ce qui enferme d'habitude – un temple, cette muraille, la ville entière, certains de ces habitants – pourrait fort bien se faire effacer par la première brume venue ou qu'il suffirait de se retourner trop vite, pour ne plus trouver qu'un désert de sable derrière soi.

À travers la Corée, le Japon, la Chine, la Mongolie, Hong Kong, Vincent Hein poursuit cette odyssée intime commencée avec À l'est des nuages.

https://www.decitre.fr/ebooks/l-arbre-a-singes-9782207112915_9782207112915_1.html

Vincent Hein A l'est des nuages

On y cultive le meilleur thé de Chine – le Longjing cha –, que les gens d'ici vous préparent au bord du chemin et au moindre prétexte, en attrapant directement l'eau du ciel à la louche, pour la faire chauffer juste à point dans de grosses bouilloires en fer-blanc bosselé, dont le couvercle est toujours voilé et le cul noirci. Lorsqu'il pleut légèrement comme aujourd'hui,la bruine et les brumes tièdes rincent cette nature débordante et rendent son vert plus puissant encore. La ville quant à elle disparaît dans son bain de vapeur, et ce lac dont on ne distingue presque plus les rives et ses temples insulaires s'évanouit en silence dans tous les gris du monde...

Un carnet de route chinois où les paysages traversés, de Pékin au Tibet en passant par la frontière mongole, sont autant d'étapes d'une découverte de soi. Un texte où la Chine contemporaine apparaît dans son intime complexité. La révélation d'un écrivain attentif aux métamorphoses de la vie, aux nuances du paysage, du ciel, de la rue et de la relation amoureuse.

http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Romans-francais/A-l-est-des-nuages

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